lundi 19 décembre 2011

Premier week-end : on y va doucement bichon...

Y a quand même un truc que je comprends pas bien: là, dehors, il fait 16° et le premier truc que font mes collègues en entrant dans le bureau  c'est se ruer sur les fenêtres pour les ouvrir en grand, mettre les ventilos à fond, voire allumer la clim. C'est pas non plus comme si c'était déjà la canicule. A croire qu'ils aiment vivre à 14° pas plus mais je vais finir par chopper une pneumonie... (Je pensais pas que les Vietnamiens étaient particulièrement endurants au froid. Apparemment le néo-zélandais et le canadien du bureau n'ont pas l'air dérangés non plus et se baladent en tee-shirt. Ces gens sont tous fous.)

Ceci mis à part, que vous raconter? Je ne suis pas allée me ballader dans la pampa ce week-end, pour cause de très probable indigestion aiguë à je ne sais quoi. On mélange "nourriture très différente" avec "ils mettent du glutamate partout pour renforcer le goût et c'est pas terrible pour l'estomac" avec "Clémence a toujours eu un ventre farceur", et voilà comme je me retrouve à passer 24h infernales à me tordre de douleur dans mon lit, avec crampes d'estomac et nausées atroces. Ca m'étonnait aussi que ça ne soit pas arrivé plus tôt... Là on a commencé à se faire à manger à la maison, un petit peu, et ça va déjà mieux. J'espère juste que je ne fais pas une intolérance au glutamate, on nous avait prévenu que ça pouvait arriver, et si c'est le cas ça va être très compliqué pour manger en dehors de la maison... (bon en même temps avouez que vous auriez été déçus s'il ne m'était rien arrivé, hein?)
Bref, pendant quelques jours je vais arrêter de manger dans les bouibouis qu'on trouve un peu partout, qui sont assez rustiques comme vous pourrez en juger ci-dessous:



Emmanuelle, imaginant ce qu'il peut bien y avoir dans le plat totalement inconnu qu'elle a choisi sur la carte au hasard  (franchement je suis sûre qu'il vaut mieux pas le savoir)


L'autre côté de la table, qui n'a pas pris la même chose, hilare à l'idée de ce qu'elle va bien pouvoir trouver dans son assiette (une fois de plus, ce point restera non résolu après une demi-heure d'interrogations).

Du coup restée maison, j'ai enfin pu faire un peu de ménage dans ma chambre et ça fait du bien. Après 2 passages de balai et 3 de serpillière (vous auriez vu la couleur de l'eau au premier passage...), je peux enfin poser les pieds au sol sans rétracter mes orteils d'horreur. Je ne sais définitivement pas comment la housemaid du Taïwanais faisait le ménage, mais j'aurais tendance à interpréter ça en : pas du tout.

On a fait quelques courses pour la maison. Moi j'étais trop fatiguée pour me battre donc j'ai rien acheté, mais Emmanuelle et Manon ont dû batailler à chaque fois pendant 10 minutes minimum pour le moindre truc. C'est facile en fait : on t'annonce un prix, tu divises par 2 direct et après on parle. C'est fatiguant, surtout, je trouve. Probablement je m'habituerai, mais pour le moment, ça m'emmerde de pinailler pendant des heures pour 50000 dongs, soit moins de 2 euros. D'un autre côté, au bout d'un moment, on en a un peu marre de se faire pigeonner systématiquement et de payer 20 fois ce que paierait un Vietnamien. Même si on a clairement plus de moyens, et que je sais bien que je ne paierai de toute façon jamais le tarif local, ça devient un peu râlant quand les vendeurs se foutent ouvertement de toi en ricanant comme des tordus...


Et j'ai aussi fait mon premier tour officiel en scooter dans les rues d'Hanoï, sur le véhicule de M.Nguyen qui est notre grand copain et notre fournisseur officiel pour à peu prêt tout (de l'eau, une machine à riz, des lampes, des couettes, il connait toujours une adresse et marchande comme un fou pour qu'on se fasse pas trop arnaquer. J'imagine qu'il prend sa com au passage, mais ça me dérange pas trop dans le sens où il passe des heures avec nous et qu'il la mérite bien, honnêtement.)
Ce serviable chacal m'a laissée conduire "parce qu'il faut bien que je m'entraîne", ce que je n'avais pas prévu c'est qu'on allait (évidemment) perdre les autres au bout de 50m, et s'engager dans les énormes artères en pleine heure de pointe.
Maman. J'ai bien cru ma dernière heure arrivée. Heureusement que ça va pas trop vite, de toute façon j'ai roulé à 10km/h comme une mémé tout du long (avec une pointe à 15km/h quand c'était dégagé devant).
De toute façon, la règle c'est : regarde devant toi pour pas cogner le scooter devant, écoute les klaxons derrière toi à droite ou à gauche pour savoir par où on va te doubler, tu klaxonnes dès que tu arrives à une intersection/passe près d'un piéton/double un véhicule/va passer pas loin d'un véhicule/tout le temps en fait. Et surtout, SURTOUT tu t'occupes pas de ce qui se passe derrière. Je vous laisse imaginer ce que ça peut donner... Moi qui avais la trouille du traffic à Paris, si j'arrive à conduire là-dedans je suis vaccinée à vie contre tout problème de transport. Pour vous donner une idée :


Je vous annonce fièrement que je n'ai emplafoné personne et que je ne nous ai même pas jetés par terre. Ce qui n'était pas gagné d'avance, vu le traffic. Au bout de 20 minutes j'ai rendu le volant à M.Nguyen, parce que quand même, faut pas pousser pour une première fois.
Avant de me relancer dans l'aventure, je pense que je vais plutôt m'entraîner le soir dans les petites rues avec les filles. En plus je commence à avoir de vagues lueurs sur l'orientation dans cette ville, mais la plupart du temps je suis complètement larguée (comme tous les autres, soit dit en passant. On finit toujours par arriver à destination mais jamais par le chemin qu'on avait prévu et en se perdant 4 fois).

Histoire que vous ricaniez tout votre saoul, une photo de moi-même fièrement équipée pour la route. C'est dommage elle est un peu floue, vous profiterez moins de mon somptueux casque à paillettes agrémenté d'un masque de protection à pois multicolores, le moins moche que j'ai pu trouver. Je vous en referai une autre à la lumière du jour, que vous puissiez définitivement vous étrangler de rire:




Voilà voilà, à bientôt tout le monde pour la suite du récit de mes folles aventures hanoïennes :)





6 commentaires:

  1. Oooooooooooooooooh que tu as l'air jolie habillée comme ça.

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  2. OMG le traffic c'est impressionnant, encore plus quand tu es au milieu avec ton scooter. J'aime beaucoup le groupe de trois locaux qui traverse tranquilement au milieu du bordel comme si de rien n'etait !

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  3. Je suis au top de ma sexytude à scooter, vous imaginez même pas...
    Et pour le trafic, on s'y fait, nous aussi on commence à traverser au milieu du souk intersidéral comme si de rien n'était. Avec un peu moins de nonchalance, certes, mais sinon tu traverses PAS. C'est aussi simple que ça. Donc soit tu te lances (avec prudence) soit tu meurs de vieillesse au bord du trottoir si tu attends qu'ils s'arrêtent pour te laisser passer...

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  4. +1 sur la tenue sexissime en scooter. Je ne t'aurai pas reconnue sans savoir que c'est toi d'ailleurs!

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  5. Ha bah ce week-end j'ai été bien malade, j'étais pas du tout en mode "pomponnage et maquillage", je dois même avouer que je me suis mis en mode local = rien à cirer.
    C'est marrant parce que globalement tout le monde est très propre sur soi mais fringué comme l'as de pique (mode doudoune, pantalon de pyj, claquettes et chaussettes), excepté quelques minettes qui sont super lookées et se promènent sur des talons incroyables (avec lesquels elles n'arrivent pas trop à marcher, c'est très drôle).

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  6. Absolument excellentissime la photo sur le scooter ! <3

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