jeudi 24 mai 2012

Le Cambodge, jour un : extatique, que je suis...

Très chers fidèles lecteurs amis, 

Depuis hier soir je suis au Cambodge, j'ai rejoint Juliette sur place et nous avons poussé des petits piaillements hystériques en nous retrouvant (quand même, ça faisait 6mois que je n'avais pas vu ma petite-fille adoptive, c'était le drame!).

En plus je ne sais pas si vous réaliserez bien, mais j'ai pris l'avion seule pour y aller. Seule. L'avion. Et j'ai demandé exprès une place près du hublot. 
Parce que maintenant non seulement je ne fais plus de crise de terreur totale en montant dedans, mais je me suis découvert une passion pour regarder le ciel depuis les airs. Je ne dis pas que j'aime ça. Je me suis encore enfoncé les ongles dans la paume des mains quasiment jusqu'au sang au décollage. Mais je n'ai pas pleuré, pas arrêté de respirer, pas tremblé de peur pendant tout le traket. Depuis que j'ai pris l'avion seule pour faire Ho Chi Minh-Hanoi et que j'ai vu un coucher de soleil depuis les nuages, je suis presque (presque attention) réconciliée avec l'avion. Mon émerveillement contrebalance la terreur que j'avais avant, et c'est un énorme progrès pour moi. Bref, je referme cette parenthèse avionesque, revenons au Cambodge.  

Donc pour commencer, notre hôtel, recommandé par Maurice, est juste absolument formidable. "Mystères d'Angkor" est composé de lodges avec piscine, le personnel est charmant, et je ne vous parle pas de la nourriture. Demain je vous mets des photos, j'ai oublié d'en prendre aujourd'hui dans le seul but purement scandaleux de vous faire pleurer vos mères de jalousie et de dépit ; que voulez-vous, ma mesquinerie naturelle a été oblitérée par mon excitation devant tous les temples...

Sur les recommandations de Maurice, qui est déjà venu plusieurs fois, nous avons commencé par les plus petits temples. Il part du principe qu'il vaut mieux débuter avec les plus modestes, pour terminer en apothéose par Angkor Vat et le Bayon, les deux plus beaux; le raisonnement me semblant légitime, ainsi fut fait. 

Le matin, nous sommes gaillardement parties en "tuk-tuk", le moyen local de transport touristique, à savoir une espèce de calèche attelée à un scooter conduit par un charmant guide, et en avant route. On a effectivement commencé par un tout petit temple, Prasat Kravan, qui contient dans la tour centrale de très beaux reliefs sculptés. Là, déjà, on s'est mises à glousser compulsivement en se poussant du coude, parce que hé, hé, hé, on est au Cambodge en train de visiter les temples d'Angkor, huhuhuhu. 



Deuxième temple de la matinée, Pre Rup, qui est déjà de taille plus imposante et bâti sur le modèle des "temples-montagnes", à savoir des galeries aboutissant sur un grand escalier qu'il faut escalader pour atterrir sur une plate-forme où se trouvent cinq tours, une à chaque angle plus une centrale. La plupart du temps, dans la tour du milieu on trouve encore un Bouddha, habillé de tissu doré, avec moult batons d'encens et offrandes, et on peut allumer un baton soi-même pour se porter bonheur. 

C'est là que Juliette, qui trouvait déjà qu'il faisait chaud, a commencé à comprendre l'intérêt de rester vautré à l'ombre sans bouger le petit doigt par climat tropical. Et encore, comme je lui ai dit, il faisait un peu nuageux et donc relativement frais. Trois volées de marches (certes très hautes, étroites et usées), ça donne juste envie de s'étaler en étoile de mer sous un climatiseur à puissance polaire. Elle n'a pas apprécié de devenir, je cite "un petit cochonnet rose et luisant"; par ailleurs elle m'a interdit de poster toute photo d'elle dans cet état sous le fallacieux prétexte de ne pas pousser à la rupture horrifiée avec Mathieu, ce qui, je trouve, dénote un certain manque de fantaisie. 


Suite du programme, Mebon Oriental , qui m'a beaucoup plu parce qu'il y a des éléphants sur deux étages aux coins des terrasses. J'adore les éléphants. J'en ramènerai bien un à la maison mais ce doit être un tantinet encombrant. 


Référence culturelle familiale pour mon Papa : "Qu'est-ce que tu dis, enfant d'éléphant?" "Rien, rien, je ne dis rien!"

Certaines fresques ont été remontées, mais pas sur les murs, ces derniers étant un tantinet branlants et souvent soutenus par des échafaudages en bois pour les empêcher de tomber sur le côté... 

Après les temples en brique rouge, qui étaient autrefois couvertes de plaques de plâtres sculptées, on est arrivé dans des temples en pierre, Ta Som et Neak Pean, un peu plus noyés dans la jungle. Certains endroits sont encore en chantier total, voire complètement démolis, ce qui rappelle que les lieux ont été abandonnés pendant des siècles avant que les archéologues ne les retrouvent. Vous verrez un peu plus loin à quel point la nature peut reprendre ses droits là-dedans. 




Après avoir déjeuné, on est retourné un petit coup à l'hôtel, histoire de se mettre au frais dans la piscine et de faire la sieste aux heures les plus chaudes. La sieste, c'est sacré, il y a des choses avec lesquelles on ne rigole pas, hein.

Juste pour l'anecdote: on est passé plusieurs fois devant ce bâtiment qui un centre commercial et que je trouve d'un kicthissime absolument fantastique. Même au Vietnam, ils n'avaient pas osé. Vous n'en rêviez pas, mais le Cambodge l'a fait quand même... xD 
L'après-midi deux temples déjà beaucoup plus grands que les précédents, où on a passé une bonne heure à chaque fois. Les sculptures se font plus fines, plus détaillées, mieux préservées ou restaurées, en particulier les "apsaras" ou danseuses sacrées qu'on trouve partout, et pour lesquelles j'ai une passion. Il y en a vraiment de magnifiques, et pourtant je sais que je n'ai pas encore vu les plus belles: j'en bave d'avance à l'idée de voir les fresques au Bayon.

L'autre chose qui m'a frappée, c'est le travail colossal qui est réalisé en permanence sur ces sites. Il y a un peu partout des travaux financés par des pays mécènes, qui aident à reconstruire et restaurer les lieux. D'après ce que j'ai lu, on retrouve presque toujours les "morceaux" de bâtiments, et c'est un travail de fourmi titanesque que de remonter tout ça. Les photos avant/après sont impressionantes, on passe d'un gros tas de morceaux de pierre effondrés à des bâtiments remontés intégralement.





Pendant qu'on faisait notre visite à Banteay Kdei, le tonnerre a commencé à gronder et le ciel à s'obscurcir brutalement. Outre qu'il faisait plus frais, on a eu un ciel fantastique soudainement, et un arc-en-ciel au-dessus de tours, jugez plutôt :


Franchement, est-ce que ça n'est pas de toute beauté, purement et simplement? 
Arrivées à Ta Prom, on s'est pris une bonne rincée, l'orage a crevé et on remercie ma présence d'esprit pourtant rare qui m'a fait mettre une cape de pluie dans le sac. Ca ne nous a pas empêchées de déambuler dans ce temple qui présente un aspect assez intéressant, car si la majeure partie de la jungle qui couvrait tout a été dégagée, ils ont gardé certains arbres colossaux qui ont poussé dans les murs du temple et expliquent pourquoi la plupart des constructions ont été ravagées et démontées par la nature pendant les siècles où c'est resté totalement abandonné. Les arbres sont monstrueux, les racines font un mètres de large (juste les racines), et on comprend pourquoi ça s'est effondré sous la poussée de la jungle. 




Pour la fin de la journée, on est allé voir le coucher de soleil sur la porte ouest d'Angkor Vat, sur les recommandations de Pascal à qui appartient notre hôtel. D'après lui, il faut apprivoiser l'endroit petit à petit... On n'est pas rentré dans le site, on a juste franchi les douves et fait quelques photos à l'arrière avec un guide sympa qui nous a fait faire un petit tour sous le nez des gardiens qui nous houspillaient parce que ça fermait. Déjà, quelques très belles vues, et l'envie d'y retourner qui monte, monte...




Bientôt, bientôt Angkor Vat en entier... 
Bilan de la journée, après une seconde plongée dans la piscine et un excellent dîner, je suis positivement ravie. On a déjà vu des choses magnifiques, et je sais que ce n'est que le début, que ça va être de plus en plus beau. C'est vraiment formidable en soi, et je suis tellement émerveillée, de la chance que j'ai de pouvoir voir tout ce que j'ai vu, que je pourrais presque me mettre à pleurer.  

Je ne sais pas trop comment vous dire ça, mais Angkor ça m'a toujours fait rêver. Ca fait partie des choses dont je me suis dit : "Une fois dans ma vie, je veux voir ça." Et bien voilà. J'y suis. 



3 commentaires:

  1. Salut les voyageuses.

    Alors pour commencer, toutes mes ficelles de caleçons pour tes progets en avion. C'est quand même une sacrée veine que cette angoisse ne t'empêche plus de voyager. Pour tout te dire, moi non plus le décollage n'est pas le moment que je préfère. Mais une fois partis, on oublie vite.

    Ensuite, j'ai bien noté que tu traite Juliette de "petit cochonnet rose et luisant". Bon tu fais la maligne, mais je suis sure que tu es pareil. D'ailleurs ya pas de photo de toi non plus.

    Enfin, profite bien du voyage. Tout ça a effectivement l'air fantastique!

    J'ai hâte que voir toutes tes photos.
    Gros poutous à tous les 2!

    RépondreSupprimer
  2. Je suis bien contente en effet de mes progrès en avion, c'est pas encore le top mais je n'angoisse plus trois jours à l'avance en me collant un ulcère à l'idée de monter dans cet engin infernal.

    Sinon moi je suis beaucoup moins voire presque pas un cochonnet, étant donné que ça fait un moment que je suis acclimatée, et comme c'est un peu nuageux et orageux, finalement je trouve qu'il ferait presque "frais" (bon évidemment tout est relatif). On a quand même renoncé à escalader dans la jungle pour aller voir la rivière je-ne-sais-plus-quoi, parce que 2km de grimpe par cette chaleur c'est pas trop possible, il faut être réaliste.

    Sur ce je vais aller me baigner un petit coup dans la piscine, fais un peu lourd alors je vais me mettre au frais...

    RépondreSupprimer
  3. Halo, je suis Helena Julio de l'Equateur, je veux bien parler de Le_Meridian Funding Investors sur ce sujet. Le_Meridian Funding Investors m'apporte un soutien financier lorsque toutes les banques de ma ville ont refusé ma demande de prêt de 500.000.00 USD, j'ai essayé tout ce que j'ai pu pour obtenir un prêt de mes banques ici en Equateur mais elles m'ont toutes refusé parce que mon crédit était bas mais avec la grâce de Dieu j'ai appris à connaître Le_Meridian alors j'ai décidé de faire une demande de prêt. avec Dieu qui le veut, elles m'accordent un prêt de 500,000.00 USD la demande de prêt que mes banques ici en Equateur a refusé, il est vraiment incroyable de faire affaire avec elles et mon entreprise va bien maintenant. Voici Le_Meridian Funding Investment Email/WhatsApp Contact si vous souhaitez demander un prêt à them.Email:lfdsloans@lemeridianfds.com / lfdsloans@outlook.comWhatsApp Contact:+1-989-394-3740.

    RépondreSupprimer